Tesla Full Self-Driving : défis et avancées en Europe 2025
Le système Full Self-Driving (FSD) de Tesla, qui promet une conduite autonome supervisée, suscite un vif intérêt en Europe. Après des années d’attente, les régulateurs européens commencent à adapter leurs cadres légaux pour intégrer cette technologie innovante. En juin 2025, des progrès notables ont été réalisés, notamment avec l’approbation aux Pays-Bas et des tests en Norvège, tandis que de nouvelles règles européennes devraient permettre l’autorisation des manœuvres initiées par le système dès septembre. Ces avancées ouvrent la voie à une adoption plus large du FSD, tout en posant des questions cruciales sur la sécurité routière et la responsabilité des conducteurs.
Un parcours réglementaire complexe
Tesla fait face à un parcours semé d’embûches pour déployer son Full Self-Driving en Europe, principalement à cause des réglementations strictes en vigueur. Jusqu’à présent, les lois européennes limitaient les capacités des véhicules autonomes, interdisant notamment les manœuvres automatiques sans intervention explicite du conducteur. Cette situation a retardé le lancement du FSD, comme l’a souligné Elon Musk, pointant du doigt la lenteur des autorités européennes et nationales dans l’octroi des approbations nécessaires.
Cependant, un changement majeur est attendu avec l’entrée en vigueur, le 26 septembre 2025, d’un amendement à la réglementation UNECE 171. Cet amendement autorisera les manœuvres initiées par le système (System-Initiated Maneuvers, SIM) sur les autoroutes, permettant ainsi aux Tesla équipées du FSD d’effectuer des changements de voie et d’autres actions de manière autonome, tout en maintenant la supervision du conducteur. Cette évolution rapproche l’Europe des standards nord-américains où le FSD est déjà opérationnel dans une version supervisée.
Des avancées concrètes aux Pays-Bas et en Norvège
Les Pays-Bas ont récemment donné leur feu vert à Tesla pour le déploiement du FSD, marquant une étape clé dans la stratégie d’approbation multi-pays du constructeur. Parallèlement, la Norvège a accordé à Tesla une exemption historique de deux ans pour tester le FSD en mode supervisé sur routes publiques. Cette autorisation permet à Tesla de modifier le logiciel de ses véhicules homologués en Europe afin d’activer des fonctions avancées de contrôle de la direction et de la vitesse, sous la supervision de conducteurs formés par Tesla.
Ces initiatives nationales sont cruciales pour Tesla, qui utilise ces données réelles pour convaincre les autorités européennes de la sécurité et de la fiabilité de son système. Elles témoignent aussi d’une volonté européenne de ne pas freiner l’innovation, tout en garantissant la sécurité routière.
Défis techniques et légaux persistants
Malgré ces progrès, plusieurs défis subsistent. La complexité des infrastructures urbaines européennes, avec ses voies réservées, zones piétonnes denses et règles de circulation variées, complique l’adaptation du FSD. De plus, certains pays, comme le Royaume-Uni, imposent encore des restrictions strictes, notamment l’obligation pour le conducteur de garder les mains sur le volant en permanence, limitant ainsi l’expérience d’autonomie proposée par Tesla.
Sur le plan juridique, la question de la responsabilité en cas d’accident reste sensible. L’évolution des cadres légaux devra clarifier la répartition des responsabilités entre le conducteur et le système autonome, un enjeu majeur pour l’acceptation et la généralisation du FSD.
Vers une conduite autonome supervisée en Europe dès septembre 2025
L’amendement à la réglementation UNECE 171, adopté en mars 2025, entrera en vigueur le 26 septembre 2025 après une période standard de six mois sans objection des États membres. Cette réglementation permettra enfin aux véhicules Tesla d’exécuter des manœuvres initiées par le système sur autoroute, sous la supervision du conducteur, ce qui constitue un pas décisif vers une conduite autonome supervisée en Europe.
Cette avancée réglementaire ouvre la voie à un déploiement plus large du FSD sur le continent, alignant l’Europe sur les pratiques déjà en place en Amérique du Nord. Pour les conducteurs européens, cela signifie une réduction de la charge cognitive au volant et une amélioration potentielle de la fluidité du trafic, tout en conservant une vigilance humaine indispensable.
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